Métrique en Ligne
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C = clitique
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F = "e" féminin
| = césure
BOU_2/BOU17
Louis BOUILHET
POÉSIES. FESTONS ET ASTRAGALES
1859
LA LOUVE
Marcia, la vieille louve, 7 a
Au fond de son antre couve 7 a
Plus d'une jeune beauté, 7 b
Et, quand la rue est obscure, 7 c
5 Répand au loin, dans Suburre, 7 c
Son fol essaim qui murmure 7 c
Par les chaudes nuits d'été ! 7 b
Elle a la belle Grecque, enivrante sirène, 6+6 a
La fille de Lesbos aux soupirs cadencés, 6+6 b
10 Qui suspend ses doigts blancs à sa lyre d'ébène, 6+6 a
Et danse aux carrefours la danse ionienne, 6+6 a
Avec un bandeau d'or sur ses cheveux tressés ! 6+6 b
Elle a l'ardente Latine, 7 a
Qui sous une mitre incline 7 a
15 Son front bruni du soleil, 7 b
Nymphe au sourire magique, 7 c
Glissant sous le blanc portique, 7 c
Avec sa fauve tunique 7 c
Et son brodequin vermeil ! 7 b
20 Elle a pour nos plaisirs, la Gauloise superbe, 6+6 a
Le front ceint de gui pâle, aux feuillages amers ; 6+6 b
Son pied neigeux bondit sans faire plier l'herbe ! 6+6 a
Ses longs cheveux épars semblent l'or d'une gerbe, 6+6 a
Et son regard farouche est bleu comme les mers ! 6+6 b
25 Elle a ses négresses folles 7 a
Qui, sur leurs noires épaules, 7 a
Enlacent des serpents verts. 7 b
Elle a l'Arabe indolente 7 c
Qui, la nuit, dort sous la tente, 7 c
30 Et le jour boit, haletante, 7 c
A la source des déserts ! 7 b
— Mais la plus belle, amis, c'est la blanche chrétienne, 6+6 a
Qui pleure et ne veut pas, et rougit tour à tour, 6+6 b
Et qui de son Dieu mort pressant l'image vaine, 6+6 a
35 Demande à deux genoux les tigres de l'arène, 6+6 a
Quand on la jette nue aux baisers de l'amour ! 6+6 b
mètre profils métriques : 7, 6+6
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