Métrique en Ligne
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| = césure
BCH_1/BCH45
Maurice Bouchor
LES POËMES DE L'AMOUR ET DE LA MER
1876
I
LA FLEUR DES EAUX
XLIV
Le dernier oiseau de l'année 8 a
A chanté pour nous cette nuit, 8 b
Jusqu'à l'heure où la matinée 8 a
D'éclairs de pourpre environnée 8 a
5 Sur la pâle colline a lui. 8 b
Le tiède vent des mers lointaines 8 a
Est encor venu soupirer 8 b
Dans les forêts et sur les plaines, 8 a
Et, malgré l'hiver, les fontaines 8 a
10 Ont recommencé à pleurer. 8 b
Aussi, sous les noires ramures 8 a
Que dépouilla le vent du nord, 8 b
Le long des broussailles sans mûres 8 a
Nous avons ouï des murmures 8 a
15 Tristes et doux comme la mort. 8 b
Nous n'osions parler qu'à voix basse 8 a
Parmi le silence embaumé, 8 b
Voyant comme un rêve qui passe 8 a
Dans le mystérieux espace 8 a
20 Le spectre des vieux mois de mai. 8 b
Mais la bonne nuit nous apporte 8 a
Sans parfum d'herbe ni de fleurs 8 b
Un chant d'oiseau, de telle sorte 8 a
Qu'il fait en cette saison morte 8 a
25 Oublier les oiseaux siffleurs ; 8 b
Tous ceux qui, les ailes ouvertes, 8 a
Effleuraient les flots violets, 8 b
Ou qui du fond des masses vertes 8 a
Fêtaient les clairières désertes 8 a
30 De rondeaux et de triolets. 8 b
Mais le triste oiseau qui s'oublie 8 a
A chanter loin du printemps vert, 8 b
Jette dans l'âme recueillie 8 a
Une exquise mélancolie 8 a
35 Par de si douces nuits d'hiver. 8 b
mètre profil métrique : 8
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