Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAY_1/BAY10
corpus Pamela Puntel
Hippolyte BAYE
LA FRONTIÈRE
ESSAIS DE POÉSIES
1871
LA FLORAISON GUERRIÈRE
Au soleil pâlissant,entre quatre murailles 6+6 a
 Qui protègent la paix des morts, 8 b
Dans un angle la terrea laissé ses entrailles 6+6 a
 S'ouvrir aux vaincus du dehors, 8 b
5 Voyez quelques soldatspénètrent en silence, 6+6 c
 Courbés sur un obscur fardeau. 8 d
Un haillon éplorédans leurs pieds se balance, 6+6 c
 De la mort triste et vain rideau. 8 d
Le gazon soulevé,comme un flot sur les ondes, 6+6 a
10  Dans l'air un instant suspendu, 8 b
Sur l'étroite limite se touchent deux mondes, 6+6 a
 Docile au signal attendu, 8 b
Retombe ; — et la lueurvague du crépuscule 6+6 c
 Flotte encor dans l'éther pâli 8 d
15 Que déjà sur les flancsdu nouveau monticule 6+6 c
 S'asseoit le ténébreux oubli. 8 d
Oui, soldat inconnu,les Voix confraternelles,— 6+6 a
 Les voix qui, naguère, en trinquant 8 b
Sous les festons vineuxdes pendantes tonnelles 6+6 a
20  T'offraient un verre provoquant, 8 b
De tes traits disparusse souviendront à peine ! 6+6 c
 A peine, pauvre fantassin, 8 d
Ton départ s'est-il vudans cette ruche humaine, 6+6 c
 Comble d'un éternel essaim. 8 d
25 Un étranger se glisseen ta cellule vide. 6+6 a
 Il dort ton bras désarmé 8 b
Te beait dans la nuit,de jours encore avide, 6+6 a
 Peut-être heureux, peut-être aimé. — 8 b
Demain quand les clairons,émules de l'aurore, 6+6 c
30  Demain quand les tambours, battants, 8 d
Troublant de l'escalierla spirale sonore, 6+6 c
 Chasseront les songes flottants, 8 d
Ton ombre, errante autourdes murs de la caserne, 6+6 a
 A ton rang pourra voir demain, 8 b
35 L'autre puiser la poudreardente à ta giberne 6+6 a
 Et briller ton arme à sa main. ' 8 b
Ainsi meurt le soldat.Sa courte renommée 6+6 c
 Tombe avec les rayons du jour ; 8 d
Pour pleurer ses enfants,il faudrait à l'armée 6+6 c
40  Trop de larmes et trop d'amour. 8 d
Ce n'est pas une mèreà la molle tendresse. 6+6 a
 Sur ses fils morts son cœur courbé 8 b
N'épanche pas les flotsd'une longue tristesse, 6+6 a
 Comme l'antique Niobé. 8 b
45 Mais, imitant de Sparteune fière matrone, 6+6 c
 Elle offre aux autels infernaux 8 d
Leurs mânes refroidiset, redoublant l'aumône, 6+6 c
 Enfante des guerriers nouveaux. 8 d
Quand, au mois radieuxl'arbuste se déflore, 6+6 a
50  Sous les coups lointains d'un enfant, 8 b
Une sève nouvelleaussitôt vient éclore 6+6 a
 A son front vert et triomphant. 8 b
Ainsi, lorsque la Mortcrible, dans sa colère, 6+6 c
 Les régiments épanouis, 8 d
55 On voit poindre sans finla sève populaire 6+6 c
 Sur les germes évanouis. 8 d
mètre profils métriques : 8, 6+6
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