Métrique en Ligne
BAN_9/BAN391
Théodore de BANVILLE
LES STALACTITES
1843-1846
Camille, quand la Nuit t'endort sous ses grands voiles ; 6+6 a
Quand un rêve céleste emplit tes yeux d'étoiles ; 6+6 a
Quand tes regards, lassés des fatigues du jour, 6+6 b
Se reposent partout sur des routes fleuries 6+6 c
5 Dans le pays charmant des molles rêveries, 6+6 c
Camille, que vois-tu dans tes songes d'amour ? 6+6 b
Nous vois-tu, revenant par les noires allées, 6+6 a
Tous deux, donner des pleurs aux choses envolées 6+6 a
Que l'oubli dédaigneux couvre de flots dormants, 6+6 b
10 Ou dans le vieux manoir, au fond des parcs superbes, 6+6 c
Pousser de l'éperon parmi les hautes herbes 6+6 c
Les pas précipités de nos chevaux fumants ? 6+6 b
Dans les moires de l'eau dont l'azur étincelle, 6+6 a
Nous vois-tu laissant fuir une frêle nacelle 6+6 a
15 Sur le grand lac paisible et frémissant d'accords, 6+6 b
Où devant les grands bois et les coteaux de vignes, 6+6 c
Glisse amoureusement la blancheur des beaux cygnes, 6+6 c
Aux accents mariés des harpes et des cors ? 6+6 b
Moi, je vois rayonner tes yeux dans la nuit sombre, 6+6 a
20 Et je songe à ce jour où je sentis dans l'ombre, 6+6 a
Pour la première fois, de ton col renversé 6+6 b
Tombant à larges flots avec leur splendeur fière, 6+6 c
Tes cheveux d'or emplir mes deux mains de lumière, 6+6 c
Et ta lèvre de feu baiser mon front glacé. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
forme globale type : suite périodique
logo du CRISCO logo de l'université