Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAN_3/BAN173
Théodore de BANVILLE
Les Exilés
1867
LES JARDINS
Parfois, lorsque mon âmeéchappe aux soins jaloux, 6+6 a
Je revois dans un songeépouvantable et doux, 6+6 a
Plein d'ombre et de silenceet d'épaisses ramées, 6+6 b
Les jardins jadispassaient mes bien-aimées. 6+6 b
5  Mais voici qu'à présentles rosiers chevelus 6+6 a
Sont devenus broussailleet ne fleurissent plus ; 6+6 a
Le temps a fracasséle marbre blanc des urnes ; 6+6 b
Le rossignol a fuiles chênes taciturnes ; 6+6 b
Les nymphes de Coustou,les sylvains et les pans 6+6 a
10 S'affaissent éperdussous les lierres rampants ; 6+6 a
La flouve, le vulpin,les herbes désolées 6+6 b
Ont envahi partoutle sable des allées ; 6+6 b
Les larges tapis d'herbeaux haleines de thym, 6+6 a
la lune éclairaitles habits de satin 6+6 a
15 Et les pierres de flammeaux robes assorties, 6+6 b
Foisonnent maintenantde ronces et d'orties ; 6+6 b
Dans les bassins, les flotsaux sourires blafards 6+6 a
Sont cachés par la mousseet par les nénufars ; 6+6 a
L'étang, tout un mondeeffroyable pullule, 6+6 b
20 Ne voit plus sur ses joncsfrémir de libellule ; 6+6 b
Le chaume est tout couvertd'iris ; les églantiers 6+6 a
Pendent, et de leurs brascouvrent des murs entiers ; 6+6 a
L'ombre triste, le houxluisant, les eaux dormantes 6+6 b
Ont pris les oasis riaient mes amantes ; 6+6 b
25 La noire frondaisonme dérobe les cieux 6+6 a
Qu'elles aimaient, et dansces lieux délicieux, 6−6 a
Naguère tout remplisd'enchantements par elles, 6+6 b
Meurt le gémissementaffreux des tourterelles. 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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