Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAN_18/BAN774
Théodore de BANVILLE
PETIT TRAITÉ DE POÉSIE FRANÇAISE
Extrait (deux poèmes)
1881
XI. Conclusion
VERS DE NEUF SYLLABES,
AVEC UNE SEULE CÉSURE PLACÉE
APRÈS LA CINQUIÈME SYLLABE
Le Poète.
En proie à l’enfer —plein de fureur, 5+4 a
Avant qu’à jamais —il resplendisse, 5+4 b
Le poëte voit —avec horreur 5+4 a
S’enfuir vers la nuit —son Eurydice. 5+4 b
5 Il vit exilésous l’œil des cieux. 5+4 a
Les fauves lions —avec délire 5+4 b
Écoutent son chant —délicieux, 5+4 a
Captifs qu’a vaincus —la grande Lyre. 5+4 b
Le tigre féroceavait pleuré, 5+4 a
10 Mais c’était en vain,il faut que l’Hèbre 5+4 b
Porte dans ses flots —mort, déchiré, 5+4 a
Celui dont le nomvivra célèbre. 5+4 b
Puis divinisépar la douleur, 5+4 a
À présent parmiles Dieux sans voiles, 5+4 b
15 Ce charmeur des bois,— cet oiseleur 5+4 a
Pose ses pieds blancs —sur les étoiles. 5+4 b
Mais l’ombre toujours —entend frémir 5+4 a
Ta plainte qui meurt —comme étouffée, 5+4 b
Et tes verts roseaux —tout bas gémir, 5+4 a
20 Fleuve qu’a rougile sang d’Orphée ! 5+4 b
mètre profil métrique : 5+4
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