Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_17/BAN751
Théodore de BANVILLE
DANS LA FOURNAISE
Dernières Poésies
1892
A Madame Léon Daudet
le jour de son mariage
Madame, en vous voyant, vous et votre mari, 6+6 a
Couple à qui nuls charmants espoirs ne sont rebelles 6+6 b
Et qui semblez marcher sur un sentier fleuri, 6+6 a
Comme on devine bien que vos mères sont belles ! 6+6 b
5 Comme pour enchanter le ciel oriental, 6+6 a
Vos songes sont venus par la porte d'ivoire. 6+6 b
Sur vos fronts qu'a touchés le pur souffle idéal 6+6 a
Brille un signe nouveau de génie et de gloire. 6+6 b
Tenant sous vos regards le bonheur évident, 6+6 a
10 Vous voilà tous les deux riants, contents de vivre. 6+6 b
Lui, fils d'un père illustre et jeune cependant, 6+6 a
Pense et travaille, esprit que la Science enivre. 6+6 b
Et, Madame, Victor Hugo, ce cœur si doux, 6+6 a
Votre grand-père, maître immense des Orphées, 6+6 b
15 Célébra votre grâce, et pour parler de vous 6+6 a
Tressa diligemment des rimes qui sont fées. 6+6 b
On les sent frissonner sous les feuillages verts, 6+6 a
Ces chants où la tendresse ardente s'extasie, 6+6 b
Et votre chaste nom, caressé par ses vers, 6+6 a
20 En gardera toujours un parfum d'ambroisie. 6+6 b
Madame, vous qu'adore, ainsi qu'un cher trésor, 6+6 a
Ce vaillant devant qui l'avenir se déploie ; 6+6 b
Vous qu'on admire au loin parmi les rayons d'or, 6+6 a
Sous un clair vêtement de lumière et de joie ; 6+6 b
25 Soyez heureuse, enfant que le chanteur divin 6+6 a
Appelait sa petite Jeanne ! Que les Heures, 8+4 b
Coulant comme le flot pur d'un généreux vin, 6+6 a
Chantent comme une lyre en vos belles demeures ! 6+6 b
Vous qui semblez un lys à notre œil ébloui, 6+6 a
30 O beauté, pourtant si naïve et si modeste, 6+6 b
Vous triomphez encor par ce luxe inouï 6+6 a
D'être bonne, — et cela vaut mieux que tout le reste ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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