Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_17/BAN722
Théodore de BANVILLE
DANS LA FOURNAISE
Dernières Poésies
1892
La Promenade
Oui, nous dit le pâle Ramon, 8 a
Dont la tristesse fut touchante, 8 b
Même ici, je regrette mon 8 a
Pays, où la lumière chante. 8 b
5 Chaque Parisienne, au Bois, 8 a
Reluit comme une friandise 8 b
Et nous met le cœur aux abois ; 8 a
Mais, permettez que je le dise, 8 b
Rien n'est plus splendide et vermeil 8 a
10 Que l'Alameda de Grenade, 8 b
A l'heure fauve où le soleil 8 a
Teint de ses feux la promenade. 8 b
Les myrtes et les blancs jasmins, 8 a
Groupés en corbeilles hautaines, 8 b
15 Embaument tout l'air des chemins, 8 a
Où se lamentent les fontaines. 8 b
Le zéphyr frissonne, subtil, 8 a
Dans le feuillage de chaque arbre, 8 b
Et le beau fleuve, le Genil, 8 a
20 Arrive dans son lit de marbre. 8 b
Il descend vers l'Alameda ; 8 a
Son flot, sur les monts grandioses, 8 b
Vient de la sierra Nevada 8 a
Dont les escarpements sont roses. 8 b
25 L'œillet rouge sur le chignon, 8 a
Le front riant sous leurs mantilles, 8 b
Passent, d'un pas leste et mignon, 8 a
Les dames et les jeunes filles. 8 b
On voit briller leurs dents d'émail, 8 a
30 Et leur main folâtre, qui joue, 8 b
Fait caresser par l'éventail 8 a
Les pâles roses de leur joue. 8 b
Que de fières beautés sont là ! 8 a
Gracia dont le front se dore, 8 b
35 Dolorès, Teresa, Gala, 8 a
Martirio que tout adore ; 8 b
Carmen, dont le vent querelleur 8 a
Baise en riant la blancheur mate. 8 b
Et Juana dont la bouche en fleur 8 a
40 Est une grenade écarlate ! 8 b
mètre profil métrique : 8
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