Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_16/BAN648
Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
XV
Margot
Grosse Margot, blanche nourrice, 8 a
Qu'adorait, en son fier caprice, 8 a
Le bon rimeur Villon, 6 b
Sur toi, sa conquête et sa proie 8 c
5 Et le navire de sa joie, 8 c
Flotte son pavillon ! 6 b
En son âme dévotieuse, 8 a
Il t'estimait plus précieuse 8 a
Que de l'or en lingot 6 b
10 Et, mieux qu'une chair de princesse, 8 c
Il aimait et choyait sans cesse 8 c
Ton sein, grosse Margot ! 6 b
Si bien qu'en ta jupe de laine, 8 a
Immortelle comme une Hélène, 8 a
15 Ravis, nous te voyons 6 b
Avec ta glorieuse allure, 8 c
Et que ta lourde chevelure 8 c
Est pleine de rayons. 6 b
Lui, le génie, et toi, la gouge, 8 a
20 Vous buviez à flots du vin rouge, 8 a
Plein de rubis ardents, 6 b
Fleurant comme des violettes, 8 c
Et la pourpre des gouttelettes 8 c
Ruisselait sur tes dents. 6 b
25 Maintenant, ô perle des filles, 8 a
Tu resplendis encor, tu brilles, 8 a
Comme de l'or moulu, 6 b
Lorsque sur du cuivre on l'applique, 8 c
Par cette raison sans réplique : 8 c
30 Ton François l'a voulu. 6 b
Oui, ce grand Villon t'a choisie, 8 a
Comme un dieu de la poésie, 8 a
Recueillant son butin, 6 b
Choisit la fille de Tyndare ; 8 c
35 Car il chantait comme Pindare, 8 c
A Paris, près Pantin ! 6 b
mètre profils métriques : 8, 6
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