Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_16/BAN647
Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
XIV
Repos
Je disais, en pressant le pas : 8 a
Que font ces Amours sans vergogne ? 8 b
En somme, il ne me semble pas 8 a
Qu'ils accomplissent leur besogne. 8 b
5 Ils méritent des mauvais points. 8 a
Hypnotisés par sa caresse, 8 b
Dorment-ils, en fermant leurs poings, 8 a
Sur le doux sein de la Paresse ? 8 b
Certes, je les vois compromis ; 8 a
10 Leur activité se repose. 8 b
Depuis deux jours, ils n'ont pas mis 8 a
De flammes dans les yeux de Rose. 8 b
Luce, dont les jeunes attraits 8 a
Étaient cause de tant de fièvres, 8 b
15 Depuis deux jours n'a plus de traits 8 a
Meurtriers aux coins de ses lèvres. 8 b
On danse en vain sous les mûriers : 8 a
C'est fini du rire et des charmes. 8 b
A quoi servent ces armuriers, 8 a
20 Puisqu'ils ne fabriquent plus d'armes ? 8 b
Tel, sévère pour le bandit, 8 a
Je blâmais les Amours frivoles. 8 b
Mais il sont venus et m'ont dit : 8 a
Prenez des airs plus bénévoles. 8 b
25 Il est vrai que, depuis un temps, 8 a
Sagement nous nous reposâmes. 8 b
Comme nous faisions au printemps, 8 a
Nous ne tourmentons plus les âmes. 8 b
Toutefois, nous reconnaissons 8 a
30 Que vous êtes bon guitariste, 8 b
Habile à gratter des chansons. 8 a
Mais enfin, il serait fort triste, 8 b
Monsieur, que vous altérassiez 8 a
La vérité, dans quelque rêve. 8 b
35 De même que les terrassiers, 8 a
Nous, Amours, nous sommes en grève. 8 b
mètre profil métrique : 8
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