Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_16/BAN643
Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
X
L'Immortelle
Muse, Daudet n'a pas raison ; 8 a
Sa justice n'est qu'apparente, 8 b
Car ta divine floraison 8 a
Vit très bien avec les Quarante. 8 b
5 L'Académie est un phénix 8 a
Riant comme Cypris dans l'île ; 8 b
Et certes elle a monsieur Xiks, 8 a
Mais elle a Leconte de Lisle. 8 b
Elle reçoit dans un salon 8 a
10 Cette duchesse, l'Épopée. 8 b
Tu dois aimer l'endroit où l'on 8 a
Voit Sully Prudhomme et Coppée. 8 b
Dans le vieux palais Mazarin 8 a
Où ta chanson la divinise, 8 b
15 Minerve au lourd casque d'airain 8 a
Avec toi joue et s'humanise. 8 b
Il vaut mieux, et c'est plus décent, 8 a
La voir là que dans une auberge, 8 b
Et ton bel œil incandescent 8 a
20 Fait rire à propos cette vierge. 8 b
La palme verte a moins d'appas 8 a
Et moins de splendeur qu'une rose, 8 b
Mais cependant on n'en meurt pas. 8 a
Va pour un peu d'apothéose ! 8 b
25 Tes yeux sont pleins de diamants 8 a
Et de sagesse et de folie, 8 b
Et tous les travestissements 8 a
Te rendent encor plus jolie. 8 b
Les charmes sont divers, mais on 8 a
30 En voit chez toi le monopole, 8 b
Et quand tu vas dans la maison 8 a
Où l'on est sous une coupole, 8 b
Chacun regarde tes cheveux 8 a
Et songe et te voudrait pour sienne, 8 b
35 Et tu peux même, si tu veux, 8 a
Te faire académicienne. 8 b
mètre profil métrique : 8
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