Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAN_16/BAN642
Théodore de BANVILLE
SONNAILLES ET CLOCHETTES
1888
IX
La Pluie
Ce temps-là ne m'a pas déplu 8 a
Et son rhythme obstiné me grise. 8 b
Mais, chers amis, comme il a plu ! 8 a
Comme l'atmosphère était grise ! 8 b
5 Lorsqu'elle tombe drue encor 8 a
Et que le soleil la traverse, 8 b
Alors la pluie est tout en or 8 a
Et sa longue chanson me berce. 8 b
Puis le rayon vermeil, avec 8 a
10 Fierté, s'enfuit comme une flèche. 8 b
Selon le beau symbole grec, 8 a
Danaé, c'est la Terre sèche. 8 b
Sans qu'on lui reproche aucun tort, 8 a
Meurtrie et toute malheureuse, 8 b
15 Elle se tourmente et se tord, 8 a
Comme une personne amoureuse. 8 b
Elle cherche en vain le repos, 8 a
Car elle brûle. Mais la pluie 8 b
D'or, vient caresser à propos 8 a
20 Cette princesse qui s'ennuie. 8 b
Il fera bon pour l'Opéra, 8 a
Puisqu'à mars juillet s'assimile ; 8 b
Dans les théâtres, on fera, 8 a
Comme au cœur de l'hiver, six mille. 8 b
25 Dans le mystérieux éther 8 a
sa fantaisie est diverse, 8 b
Du grand ciel d'en haut, Jupiter 8 a
A plu, j'ose le dire, à verse. 8 b
Il est venu dans cet air bleu 8 a
30 Qu'il inonde, orage ou rosée, 8 b
Et, tout de bon, la Terre en feu 8 a
Peut dire qu'elle est arrosée. 8 b
Qu'elle trouve une douce voix 8 a
La pâle victime qu'on tente ! 8 b
35 Mais par exemple, cette fois, 8 a
Si Danaé n'est pas contente !… 8 b
mètre profil métrique : 8
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