Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_15/BAN631
Théodore de BANVILLE
ROSES DE NOËL
1878
Nous voilà tous
Mère, nous voilà tous, moi ton fils, qui te fête, 6+6 a
Et celle qui pour moi Dieu lui-même avait faite, 6+6 a
Et l'enfant adoré qui porte dans ses yeux 6+6 b
Un monde qui s'agite, encor mystérieux, 6+6 b
5 Et toi, tu nous bénis, o ma chère nourrice ! 6+6 a
O mère, que toujours l'espoir en toi fleurisse ! 6+6 a
Nous ne sommes pas seuls à baiser doucement 6+6 b
Ta tête calme où luit comme un éclair charmant. 6+6 b
Car lorsque dans le ciel grandit l'aube vermeille, 6+6 a
10 Le murmure étouffé de tout ce qui s'éveille 6+6 a
Court sur les arbres nus et sur les claires eaux. 6+6 b
L'air est plein du frisson des ailes des oiseaux 6+6 b
Et des âmes des morts et du souffle des Anges ; 6+6 a
Celui vers qui toujours monte un flot de louanges 6+6 a
15 Et qui de nos douleurs a fait des voluptés, 6+6 b
Nous dit alors tout bas : Voici l'heure. Écoutez. 6+6 b
Et plus faibles qu'un vol d'abeilles sur les mousses, 6+6 a
Nous entendons les voix qui nous semblaient si douces 6+6 a
Jadis ; car rien ne meurt, la tombe n'a rien pris 6+6 b
20 De la clarté sereine et pure des esprits, 6+6 b
Et Dieu, qui les créa dans leur splendeur première, 6+6 a
N'a pas fait du néant avec de la lumière. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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