Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAN_15/BAN626
Théodore de BANVILLE
ROSES DE NOËL
1878
Comme un jour
O mère, agenouillé sous tes chères prunelles, 6+6 a
Je dis à Dieu : Seigneur des clartés éternelles, 6+6 a
Puisqu'elle a tant pleuré, mon Dieu, bénissez-la ! 6+6 b
Puisque sa chère fille à vos pieds s'envola, 6+6 b
5 Pendant ce long tourment des heures douloureuses, 6+6 a
Accordez-lui par moi des minutes heureuses ! 6+6 a
Ainsi je prie ayant, comme un bon ouvrier, 6+6 b
Le désir de gagner quelque brin de laurier 6+6 b
Pour parer de renom ta vieillesse adorée ; 6+6 a
10 Je voudrais, conquérant l'immortelle durée, 6+6 a
Que fleurissant toujours malgré les noirs hivers, 6+6 b
Ta mémoire pût vivre à jamais dans mes vers. 6+6 b
Et pour moi, qui te dus cette grâce de naître 6+6 a
Poëte, quand ton souffle a pénétré mon être, 6+6 a
15 Alors que je te tiens serrée entre mes bras 6+6 b
J'oublie en un moment la haine des ingrats, 6+6 b
Les peines, les soucis de cette courte vie, 6+6 a
Et la gloire d'un jour vainement poursuivie, 6+6 a
Et je me trouve heureux, puisque je me souviens, 6+6 b
20 Qu'au milieu de tes maux désolés et des miens, 6+6 b
Nous avons conservé dans notre vie obscure 6+6 a
Notre affection vraie, indestructible et pure, 6+6 a
Et que nous la gardons comme un clair diamant ; 6+6 b
Et que tu répandis infatigablement, 6+6 b
25 Ainsi que d'une coupe inépuisable et douce, 6+6 a
Mère, sur mon cœur fier et que rien ne courrouce, 6+6 a
Tes consolations, ton adorable amour, 6+6 b
Et que ce demi-siècle a passé comme un jour ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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