Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
BAN_15/BAN625
Théodore de BANVILLE
ROSES DE NOËL
1878
Les Absents
Mère, puisque le Temps, | ce farouche oiseleur 6+6 a
A dévasté les nids | de notre joie en fleur, 6+6 a
Et puisque nous gardons | toujours dans nos mémoires 6+6 b
Ce qui fut emporté | par les Jours dérisoires, 6+6 b
5 Eh bien ! songeons encore | à nos bonheurs si courts ! 6+6 a
L'absente que nos yeux | pensifs cherchent toujours, 6+6 a
Et mon père endormi, | tous ces deuils, la patrie 6+6 b
Saignante encore et dont | la voix sanglote et crie, 6+6 b
Pleurant en nous, pareils | à la plainte des mers, 6+6 a
10 Font que même nos jours | de fête sont amers ! 6+6 a
Pourtant le gai Printemps | aux lèvres corallines 6+6 b
Vient, et pose déjà | son pied sur les collines ; 6+6 b
Bientôt, demain, chassant | la neige et le verglas, 6+6 a
Il épanouira | les grappes des lilas. 6+6 a
15 Une brise, déjà | folle et pleine d'ivresse, 6+6 b
Flotte ; je ne sais quelle | invisible caresse 6+6 b
Nous effleure ; voici | que les airs attiédis 6+6 a
Ont un souffle embaumé | qui vient du paradis ; 6+6 a
Vois les cieux frissonnants, | clairs, une joie immense 6+6 b
20 Charme l'azur, et tout | nous parle de clémence. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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