MÉTRIQUE EN LIGNE

a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre

BAN_12/BAN512

Théodore de BANVILLE

LES PRINCESSES

1874

Les Princesses

Je laisse à Gavarni, poëte des chloroses,
Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

Charles Baudelaire,L'Idéal.

Les Princesses, miroir│des cieux ri ants, trésor	6+6	a
Des âges, sont pour nous│au monde revenu es ;	6+6	b
Et quand l'Artiste en pleurs,│qui les a seul connu es,	6+6	b
Leur ordonne de naître│et de revivre encor,	6+6	a

5	On revoit dans un riche│et fabuleux décor	6+6	a
	Des meurtres, des amours,│des lèvres ingénu es,	6+6	b
	Des vêtements ouverts│montrant des jambes nu es,	6+6	b
	Du sang et de la pourpre│et des agrafes d'or.	6+6	a

	Et les Princesses, dont│les siècles sont avares,	6+6	c
10	Tri omphent de nouveau│sous des étoffes rares :	6+6	c
	On voit les clairs rubis│sur leurs bras s'allumer,	6+6	d

Les chevelures sur│leurs fronts étincelantes	6−6	e
Resplendir, et leurs seins│de neige s'animer,	6+6	d
Et leurs lèvres s'ouvrir│comme des fleurs sanglantes.	6+6	e

mètre

profil métrique : 6−6