ANO_3/ANO60
(auteur anonyme)
Le petit-neveu de Grécourt
ou
Étrennes gaillardes
1883
DIALOGUE ENTRE DEUX SERVANTES |
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« Eh bien ! notre nouveau Curé ? |
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» ‒ Ah ! palsangué ! c'est un brave homme. |
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» Le premier étoit bon, mais je veux qu'on m'assomme, |
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» Si le second n'est meilleur à mon gré. |
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« ‒ Comment cela ? ‒ Comment ? Tiens, juges-en, commère : |
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» Il me donne par ans quarante bons écus, |
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» Voire quelque chose de plus ; |
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» J'ai la clef de la cave et je n'ai rien à faire. |
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» ‒ Et la nuit… ? ‒ Oh ! la nuit nous faisons lit à part ; |
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» Messire Arlot est un saint prêtre, |
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» Qui ne ressemble en rien à messire Chouart. |
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» ‒ Dieu me garde d'un pareil maître ! |
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» Il me feroit mourir d'ennui : |
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» Oh ! que j'aime bien mieux servir chez son vicaire ! |
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» Je n'ai que dix écus et je fais maigre chère, |
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» Mais du moins on couche avec lui. » |
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