Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
ACK_1/ACK5
Louise-Victorine ACKERMANN
PREMIÈRES POÉSIES
1862
V
À une Artiste
Puisque les plus heureux ont des douleurs sans nombre, 6+6 a
Puisque le sol est froid, puisque les cieux sont lourds, 6+6 b
Puisque l’homme ici-bas promène son cœur sombre 6+6 a
Parmi les vains regrets et les courtes amours, 6+6 b
5 Que faire de la vie ? Ô notre âme immortelle, 6+6 a
Où jeter tes désirs et tes élans secrets ? 6+6 b
Tu voudrais posséder, mais ici tout chancelle ; 6+6 a
Tu veux aimer toujours, mais la tombe est si près ! 6+6 b
Le meilleur est encore en quelque étude austère 6+6 a
10 De s’enfermer, ainsi qu’en un monde enchanté, 6+6 b
Et dans l’art bien aimé de contempler sur terre, 6+6 a
Sous un de ses aspects, l’éternelle beauté. 6+6 b
Artiste au front serein, vous l’avez su comprendre, 6+6 a
Vous qu’entre tous les arts le plus doux captiva, 6+6 b
15 Qui l’entourez de foi, de culte, d’amour tendre, 6+6 a
Lorsque la foi, le culte et l’amour, tout s’en va. 6+6 b
Ah ! tandis que pour nous, qui tombons de faiblesse 6+6 a
Et manquons de flambeau dans l’ombre de nos jours, 6+6 b
Chaque pas à sa ronce où notre pied se blesse, 6+6 a
20 Dans votre frais sentier marchez, marchez toujours. 6+6 b
Marchez ! pour que le ciel vous aime et vous sourie, 6+6 a
Pour y songer vous-même avec un saint plaisir, 6+6 b
Et tromper, le cœur plein de votre idolâtrie, 6+6 a
L’éternelle douleur et l’immense désir. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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