Séminaire de l’axe 1 Dans le Han Feizi (l’œuvre de Han Fei ?-233 avant notre ère) xiang est expliqué ainsi : « “Les hommes voient rarement un éléphant (xiang 象) vivant, mais quand ils trouvent la carcasse d’un éléphant mort, ils se fondent sur cette vision pour se le figurer vivant. Voilà pourquoi tout ce qui sert à se former une idée ou une figure est appelé xiang 象” » (A. Cheng, 1997 : 263). La dynamique du vide et du plein s’actualisant en déroulement perceptif a toute sa place en grammaire/linguistique chinoise. Ce regard porté sur l’apparaître des phénomènes, sur le déroulement des phases d’un procès semble ne pas séparer l’observant de l’observé, joue sur l’équilibre du situable et du situé. On observera des énoncés présentant surtout une construction, un processus, antérieur au résultat. Ou cet en deçà des oppositions catégorielles, en accord avec la non opposition sujet-objet.