"Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin...".
" Pour moi, les médias ont commencé par dire "le" car dans "Covid" il y "Co-", au même titre que dans "coronavirus". Il était donc logique de dire "le" Covid, au même titre qu'on dit "le coronavirus". Ici, c'est la motivation linguistique qui explique le masculin. En linguistique, la motivation linguistique c'est le fait qu'on puisse essayer de donner du sens, à partir de la forme. Or pour la plupart d'entre nous, quand on voit "Covid-19", il est très difficile de voir apparaître une forme là-dedans. Il faut déjà avoir certaines connaissances. Si on prend une personne au hasard dans la rue, elle ne pourra pas vous expliquer le sens de ce mot-là. Pour le commun des mortels, le "Covid-19", c'est donc la même chose que le virus, et non pas la maladie.".
"Dans le cas du mot Covid, force est de constater que le masculin s'est imposé notamment dans les médias mais pas seulement.".
"J'ai mené ma petite enquête et j'ai interrogé cinq académiciens. Aucun d'entre eux n'a été invité à donner son avis sur ce sujet par l'Académie française. Certains ont même appris par ma bouche les décisions de leur académie. [...] D'ailleurs, aucune réunion tout court n'a eu lieu à l'Académie française depuis le 17 mars. Les positions de l'Académie française ne sont donc pas celles des académiciens et bien plus probablement du seul secrétaire perpétuel - qui tient à son titre à dire au masculin : Hélène Carrère d'Encausse, âgée de 90 ans et fort bien connue justement pour empêcher la féminisation des titres de profession."
Certes les québécois ont choisi le genre féminin mais cette décision a été prise très rapidement...
Le DES est-il concerné ? Pour l'instant pas vraiment puisque les catégories grammaticales ne sont pas prises en compte pour les raisons expliqués sur cette page. Mais c'est une affaire à suivre ...
Cet article de blog sur le site de La Maison de la Recherche en Sciences Humaines de Caen (MRSH) a pour but d’une part de donner quelques éléments de statistiques sur le DES et d’autre part de détailler un outil graphique autre que l’espace sémantique mais ayant la même finalité : le graphe d’adjacence. Avec cet outil, nous aborderons une méthode simple de nettoyage afin de rendre ce graphe plus lisible pour les vedettes qui ont beaucoup de synonymes... Lire la suite
L'espace sémantique de COEUR |
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On remarque que les synonymes de cœur se distribuent en 3 groupes, dont les liens sont de couleur violet, marron, et bleu.
Trois sous-groupes qui peuvent être titrés par les mots :
Effectuons la même présentation des réseaux de synonymes de ces trois mots : âme, courage, amour.
Trois sous-groupes sont également présentés :
Enfin, pour terminer cette petite étude, je ne résiste pas à vous citer cette très belle définition de l'amitié, dont on imagine bien la proximité avec le mot coeur. Cette définition de Montaigne, dont le grand ami était La Boétie, est donnée par Nicole Le Querler dans la même rubrique de Ouest-France du 17 janvier 2020 :
« En l’amitié de quoi je parle, les âmes se mêlent et se confondent l’une en l’autre d’un mélange si universel qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » ( Essais , I, 27).
Dernière modification : 22 juin 2020